jeudi 23 septembre 2010

24 H AVEC LA PATROUILLE DE FRANCE...




11 heures précises sur le tarmac de l'aéroport de Bourges ce dimanche 19 septembre, je sursaute de surprise, 3 Alphajets de la Patrouille de France font un passage à 100 ft avant le break en vue de l'atterrissage, c'est le premier "box" qui annonce fièrement l'arrivée des héros. Il sera suivi de 7 autres appareils puis du "camion", le non moins célèbre Transall logistique de la PAF.

La patrouille est le point d'orgue du meeting organisé par notre association (Bleu Ciel Airshow) à l'occasion du centenaire de l'aéroclub de Bourges.

Je ne boude pas mon plaisir une fois encore de serrer la pince de ces pilotes prestigieux, de leurs mécanos, de me frotter aux mythiques Alphajets bleu-blanc-rouge. Je sais que je vais les cotoyer jusqu'au lendemain, me repêtre de leurs anecdotes, me gaver d'infos, bref me hisser dans une dimension habituellement inaccessible au commun des mortels. J'en bave !

Je dois néanmoins éviter de les approcher, cette règle est valable pour tous, ils doivent en effet débriefer leur vol de convoyage, s'isoler, se concentrer puis encore effectuer le fameux briefing d'avant présentation, puis assurer le vol et ses facteurs de charge !

A l'issue, le lieutenant-colonel Bézier (directeur des équipes de présentation de l'armée de l'air) annonce au micro la fin du supplice des fans : les pilotes iront au devant du public.

Je constate encore une fois à quel point la Patrouille de France fascine du plus petit au plus grand. Je suis ébahi devant l'enthousiasme de cette foule qui entoure, voire étouffe, les hommes (et femme) en combinaison bleue ciel. Le (la) leader 2010, le commandant Virginie Guyot en fait d'ailleurs les frais : 1 heure 30 de signatures, de photos, de petites phrases sympa, de remerciements !

La foule se volatilise soudain, la PAF se détend, les cigarettes sortent des étuis, nous nous retrouvons autour d'un stand Heineken planté au milieu de l'espace public soudain désert, il est 19h30. Le vendeur de boisson réalise abasourdi que les pilotes sont là, à son bar. Quelques tournées du patron plus tard nous nous arrachons à notre hôte car un cocktail dinatoire nous attend.

Après les formalités d'usage, remerciements, discours et remise de cadeaux, les pilotes d'élite et leur staff se restaurent. Coupe à la main nous sortons soulager notre envie de nicotine, les langues se délient, les "vannes" fusent, les éclats de rire s'imposent. A la demande générale nous décidons de sortir en ville...

Après avoir erré dans Bourges "by night" nous dénichons enfin un pub ouvert un dimanche soir. L'arrivée tardive de notre équipe en combinaisons de vol intrigue les quelques clients attablés mais personne n'ose s'approcher. L'ambiance décolle, des mécanos nous rejoignent, la PAF fait la fête !... jusqu'à la fermeture.

Le lendemain très tôt notre hôtel est réveillé par un bruit assourdissant, l'Alphajet du leader vient de nous passer à raz des moustaches, Athos 1 allias "Ginie" rentre seule à Salon-de-Provence pour obligations familiales. Je m'arrache du lit pour me précipiter à l'aéroport, la Patrouille est là, prête à décoller. Après un dernier lâché de fumigènes bleu-blanc-rouge c'est au tour du Transall de nous gratifier d'un superbe passage à très basse altitude, juste au dessus de nous. Puis plus rien... Sonné je pars à la recherche d'un café, comme pour me réveillé après une nuit pleine de rêves merveilleux.